LISERON 53

couverture de Dominique Eichaker

La revue LISERON n° 53 vient de paraître. Philippe Pineau, membre de notre association, qui en est le directeur de publication, nous en a confié la genèse.

À noter que Michel Baglin avait été invité à lire ses poèmes à Poitiers en 2011. Il avait aussi rendu compte de la parution du n°43 dans Texture et donné sa nouvelle Éveil dans le n° 44 paru en octobre 2012.

Comment est né le projet de la revue Liseron?

Le Liseron (« C’est en forgeant qu’on devient forgeron / C’est en lisant qu’on devient liseron » Raymond Queneau) est né en 1983 lorsque l’association « D’Un Livre l’Autre » s’appelait « Association des amis de la bibliothèque de Poitiers). Il était le bulletin critique d’analyse de livres de la bibliothèque municipale classée par les membres de l’association. Périodicité : « selon votre participation ! » est-il mentionné sur les quatre premières livraisons. De fait, le rythme est semestriel.

Quelle est l’histoire de la revue ?

Le projet est lié au désir de proposer aux lecteurs fréquentant la bibliothèque municipale, des notes de lecture de livres « grand public » aux côtés des acquisitions du fonds ancien particulièrement remarquable. Le n°4 est un spécial « Roman policier – Jazz et polar ». À partir du Liseron 5, d’un format A4, la revue passe à un format A5. Format qui est encore le même aujourd’hui. L’association « D’Un Livre l’Autre » commence à publier des poèmes aux côtés de nouvelles et de petits essais littéraires. La revue est diffusée régulièrement à la bibliothèque municipale de Poitiers et à la bibliothèque de la maison d'arrêt de Poitiers dite « La Pierre Levée » (du nom d’un dolmen où Rabelais organisait des agapes). Et à partir du n° 6, elle propose aussi des poèmes de personnes détenues. Le Liseron 30 « Poètes et romanciers à la médiathèque Naguib Mahfouz » (octobre 1998) inaugure une nouvelle périodicité – annuelle – avec un papier vergé ivoire, les caractères palatino et giovanni black. Soit un bel objet, avec la plupart du temps des textes et une couverture inédite (Jean-Claude Pirotte a réalisé celle du Liseron 37, une aquarelle légendée « dimanche, peut-être »).

À qui s’adresse la revue ?

La revue a pour vocation de convaincre les publics libres et emprisonnés que la poésie et la littérature sont porteurs de liberté et de beauté. Elle est offerte aux personnes détenues à Poitiers, puis Poitiers-Vivonne, qui fréquentent la médiathèque Naguib Mahfouz, celle de la prison. Au fil du temps, elle a été majoritairement diffusée à la médiathèque de la prison.

Qui sont les contributeurs ?

Les contributeurs sont les écrivains invités par « D’Un Livre l’Autre », des personnes prisonnières qui possèdent une belle plume, des membres de l’association.

Quel accueil reçoit-elle ?

250 exemplaires sont mis à disposition de ces personnes prisonnières : un cadeau très apprécié aux dires des lecteurs que nous retrouvons dans des ateliers d’écriture ou lors de rencontres avec des poètes et des romanciers (Michel Baglin avait lu ses poèmes en 2011).