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TEXTURE       Les amis de Michel Baglin

Lien entre les amis du poète et écrivain Michel Baglin

JEAN-ALBERT GUENEGAN, DE LA COURSE À PIED AU POÈME

JEAN-ALBERT GUENEGAN, DE LA COURSE À PIED AU POÈME

   Jean-Albert Guénégan est homme de fidélité et il n’a jamais rien renié de son jeune temps, de son amour filial, de ses ambitions. Avec ce nouvel opus qui remonte les strates de son enfance il nous fait partager l’intimité de sa jeunesse morlaisienne lorsque ses parents s’installèrent « dans un lotissement moitié ville moitié campagne, sorti de terre depuis quelques semaines. ».

  Pour eux, cette maison neuve « fut un couronnement, une réussite et une fierté après tant de dur labeur, de doute et d’espoir .» Et pour leur fils, le prélude à une aventure sportive : « Mon père jugea bon de me faire perdre du poids et de raboter ce qui nuisait à la santé et à la beauté de mon jeune âge. » C’est ainsi que le jeune Jean-Albert prit le chemin du stade où officiait celui qui devint son mentor, Michel Kervédaou, qui avec Michel Jazy, Michel Bernard et Jean Wadoux écrivait un chapitre glorieux de l’histoire de l’athlétisme français dans les années 60. Pour Jean-Albert, le sport fut le bel exemple à suivre : « La course à pied est mon premier chemin et j’écris la première page de mon livre de vie. » Nous le suivons foulées après foulées dans l’apprentissage de l’art de courir qui a à voir avec l’art de vivre et exige sacrifices, efforts, humilité « pour rêver ma vie de la plus belle des façons ». Car grande est sa capacité à rêver : « Courir colonisait mes rêves les plus fous ». Entraînements dans les bois sous le crachin breton, premières compétitions en cross-country dans la boue et le froid, il se plie à la dure ascèse que nécessite l’accomplissement de tout rêve, quel qu’il soit. La souffrance avec la joie au bout. Et le choix d’un modèle à suivre, qui avait nom Jean-Claude Nallet : « Une belle poésie émanait de sa prestance. Voir cet athlète grand et élégant courir et fendre l’air, attaquer les haies avec fougue, les franchir, s’arracher dans la dernière ligne droite afin de remporter la victoire, me réjouissait. ».

   Las, un aléa de santé ne permit pas à Jean-Albert de poursuivre dans cette voie et il dût renoncer : « Désarmé, désâmé, tout à mes souvenirs et à mes regrets, j’arrêtai de courir... ». Devenu « sportif de banquette », puis semi-marathonien, un autre désir pointait, « comme une belle fleur discrète » : celui de la poésie qui a également à voir avec l’épure de l’effort. Désormais sport et littérature auront partie liée dans son existence. Courir et écrire peuvent être de belles raisons d’embellir une vie. Pour l’athlétisme, deux pièces du puzzle se détachent dans cette belle évocation : les J.O. de Moscou en 1980 et les championnats du monde d’athlétisme de Paris en 2003 qui nous vaut une magnifique relation de la finale du 100 mètres relais féminin. Et pour la poésie, Jean-Albert Guénégan nous a raconté dans Elle a frappé à ma porte, une pensée par Charles Le Quintrec paru chez Editinter en 2017, comment elle apparut et où elle le mena …

                                                         Jacques Ibanès


 

Jean-Albert Guénégan  Courir après un rêve Éditions des Montagnes Noires 88p. 10€


 


 

Jean-Albert, athlète et poète

Jean-Albert, athlète et poète

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